Résumé
La vérité avant la transition : Réimaginer l’anthropologie en tant que justice réparatrice
Mercredi 15 novembre | Diffusion en direct de Toronto
L’anthropologie est une discipline en transition. Nous devons faire face aux vérités difficiles de la complicité de notre discipline avec la violence coloniale et le sauve-qui-peut, et à la manière dont ils ont façonné nos théories et nos méthodes. Dans ce discours-programme, j’explique comment, en tant qu’archéologue autochtone, je me tourne vers la vérité, à la fois en critiquant la discipline et en utilisant les outils de l’archéologie pour aider les communautés autochtones à localiser les tombes potentielles de leurs proches décédés dans les pensionnats indiens. J’explore la façon dont la vérité ouvre l’espace pour une pratique plus réparatrice et plus juste de l’anthropologie, une pratique qui émerge d’un engagement à reconnaître le préjudice, à soutenir la résurgence et à réparer les relations avec les peuples qui ont longtemps été les sujets de l’étude anthropologique. Je soutiens qu’il s’agit d’une transition nécessaire pour que l’anthropologie ait un avenir éthique, pertinent et réparateur.
Kisha Supernant, PhD
Directrice de l’Institut d’archéologie des prairies et des peuples autochtones
Kisha Supernant (Métis/Papaschase/Britannique) est directrice de l’Institute of Prairie and Indigenous Archaeology et professeur au département d’anthropologie de l’université de l’Alberta. Enseignante, chercheuse et écrivaine primée, elle s’intéresse à la relation entre les identités culturelles, les paysages et l’utilisation de l’espace, à l’archéologie métisse et à la pratique archéologique centrée sur le cœur. Ses recherches avec les communautés indigènes (y compris les Métis et les Premières nations) dans l’ouest du Canada explorent la manière dont les archéologues et les communautés peuvent établir des relations de recherche en collaboration et faire respecter les droits des indigènes au patrimoine culturel. Elle dirige le projet Exploring Métis Identity Through Archaeology (EMITA), un projet de recherche collaboratif qui adopte une approche relationnelle pour explorer le passé matériel des communautés métisses, y compris sa propre famille, dans l’ouest du Canada. Récemment, elle s’est de plus en plus engagée dans l’utilisation des technologies pour localiser et protéger les sépultures anonymes autour des pensionnats, à la demande des communautés indigènes. Elle a publié des articles dans des revues à comité de lecture sur les SIG en archéologie, les pratiques archéologiques collaboratives, l’archéologie métisse et l’archéologie indigène dans l’ère post-TRC, et a codirigé deux ouvrages. Elle a récemment été nommée parmi les 40 meilleurs de moins de 40 ans d’Edmonton par Avenue Magazine et a été élue au Collège des nouveaux chercheurs, scientifiques et artistes de la Société royale du Canada. Elle est également présidente du Cercle du patrimoine indigène.